#10 : Le Col du Grand Saint-Bernard

Alors chères lectrices & chers lecteurs, comme le titre l’indique, aujourd’hui nous partons pour l’ascension du Saint-Bernard.

Bien que légèrement entamée hier, il nous reste une grosse partie à franchir puisqu’il nous faut grimper jusqu’à 2 469m !

Et le Col du Grand Saint-Bernard ce n’est pas qu’un simple col, c’est l’une des frontières naturelles entre la Suisse et l’Italie séparant ainsi le Val d’Entremont à la très connue Vallée d’Aoste.

C’est aussi le point culminant et l’un des passages les plus difficiles de la via Francigena, chemin de pèlerinage menant à Rome, dont l’itinéraire le plus ancien est donné par Sigéric de Cantorbéry, en 990.

D’abord nommé col de Mont-Joux, ce n’est qu’au XIème siècle que Saint-Bernard de Menthon qui eut pitié des malheureux qui y mouraient régulièrement, obtint de l’évêque d’Aoste qu’une expédition délivre le lieu des brigands et que l’hospice détruit soit reconstruit (en l’an 968) pour héberger et secourir les voyageurs. C’est ainsi qu’en reconnaissance le col prit par la suite son nom.

Plus récemment, Bonaparte y passa en mai 1800 avec 40 000 hommes, lors de la campagne d’Italie.

Le peintre David immortalisa cet instant dans une œuvre artistique majeure : Le Premier Consul franchissant les Alpes au col du Grand-Saint-Bernard, où il représente un Bonapartemonté sur un cheval fougueux.

Mais pour plus détails je vous invite à consulter l’article Wikipedia sur le Col du Grand Saint-Bernard (entre autres).

Revenons-en notre étape donc, la fameuse, la seule, l’unique : l’étape du col !

Départ matinal et sous le soleil, c’est que nous commençons à y prendre sérieusement goût 😅

Alors quand je dis c’est parti, il s’agit bel et bien de gravir une côte de 25km pour atteindre le col à 2 473m d’altitude #LeBonheur 😆

La première partie est plutôt « modérée », avec une pente régulière qui rend l’ascension moins difficile qu’attendu.

La circulation routière est limitée à 60km/h ce qui rend les choses d’autant moins difficiles.

Les paysages sont magnifiques et nous offrent des vues spectaculaires, notamment sur le Grand Combain qui culmine à 4 314m.

La route nous fait emprunter un tunnel de 6km qui précède le tunnel du Grand Saint-Bernard (le col n’est pas praticable toute l’année).

Alors, il faut savoir amies lectrices et amis lecteurs, qu’un tunnel n’est que très rarement une partie de plaisir pour des cyclistes, d’autant plus quand ça grimpe ! En effet, il y fait bien souvent sombre, les voies sont étroites, pas de bandes d’arrêt d’urgence pour se sécuriser, pas de pause possible et en plus les moteurs résonnent terriblement !

Bref, 6km dans ces conditions, c’est long !

Nous sommes donc soulager de voir notre route se séparer du reste de la circulation 😁

Les automobilistes : dans le tunnel du Grand Saint-Bernard,

Et nous ? La route du col, un peu plus abrupte, mais plus calme, avec des points de vue saisissants.

Et permet aussi de faire encore de nouvelles rencontres 😊

C’est l’occasion d’imaginer les légionnaires romains franchir ce col, ou encore des paysans, des bourgeois, des esclaves, des bandits… ou même Napoléon ! Et peut-être même nous bientôt 😁

Des siècles et des siècles d’humanité, d’histoire. Des centaines, des milliers de personnes qui y sont passées, qui y ont vécu et qui souvent y ont péri.

Et nous ? Nous continuons notre ascension, entre humilité face à l’histoire de ce col et dépassement de soi.

Il nous faudra presque 4 heures et un peu plus de 25km pour effectuer cette belle (et sportive) ascension. Nous y voila enfin !

Bien que le souffle soit un peu court entre l’effort et l’altitude, nous ne sommes pas peu fiers 😎

Une fois sur place, nous profitons de ce moment unique pour nous poser le temps de déguster une assiette montagnarde (salade, jambon, pommes de terre & emmental) avant de repartir côté italien.

On attaque par une descente de 35km dans le val d’Aoste. Les paysages changent, le temps aussi !

Arrivés en bas, nous changeons de point de vue :

Et oui, il y a quelques heures, quelques minutes nous étions encore là-haut, il est temps pour nous de continuer à pédaler dans le Val d’Aoste jusqu’à Saint-Vincent.

La piste cyclable pour s’y rendre nous offre de beaux moments.

Et d’autres, un peu moins 😅

Finalement, après une dernière petite côte, nous arrivons à Saint-Vincent, petite ville thermale, perchée en bord des Alpes, au charme certain.

Bref, parfait pour clore cette magnifique étape de plus de 90km pendant laquelle nous nous sommes dépassés, pour ne pas dire surpassés ! 💪🏼